14-15 Novembre 2019/ Colloque international « Les Militaires dans la Fabrique de la Paix (XIXe-XXIe siècle). France Paris

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14-15 Novembre 2019/ Colloque international « Les Militaires dans la Fabrique de la Paix (XIXe-XXIe siècle). France Paris

Vue panoramique de Paris

Paris , 14 e 15 novembre 2019

Argumentaire Le Service historique de la Défense, le Centre de recherche des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan (CREC Saint-Cyr), l’université d’Utrecht et l’UMR Sirice (Sorbonne-Identités, relations internationales et civilisations de l’Europe), avec le soutien du Zentrum für Militärgeschichte und Sozialwissenschaften der Bundeswehr, de l’Académie de défense des Pays-Bas et du Labex EHNE (Écrire une histoire nouvelle de l’Europe) organisent les 14 et 15 novembre 2019 à Vincennes un colloque international intitulé « Les militaires dans la fabrique de la paix (19e-21e siècles) ».
Les commémorations de la fin de la Première Guerre mondiale ont rappelé combien la fabrique de la paix avait été une entreprise à la fois délicate et de longue haleine, soulignant de facto toute la valeur heuristique de la notion de « sortie de guerre » pour désigner ce processus long et non linéaire faisant passer de la guerre à la paix. À la logique d’une paix de souverains, de ministres, de diplomates, de politiques et d’une poignée d’experts de « l’Europe des Congrès » née à Vienne, Versailles et l’ensemble des traités qui organisent jusqu’à Washington et Lausanne la paix à l’issue de la Grande Guerre semblent substituer une paix des experts.
Ce faisant, l’ambition de ce colloque est aussi d’accorder une attention particulière et renouvelée à la prise en compte des aspects militaires de la paix, que ce soit par les militaires eux-mêmes ou par les experts et décideurs civils. Pour cela, trois directions seront envisagées dans l’étude du rôle des militaires dans la fabrique de la paix de 1792 à nos jours. Les propositions pourront relever de l’histoire, des relations internationales et des sciences politiques :
1- Les modalités militaires à même de garantir un cadre favorable à la fabrique d’une paix durable : (tracé des frontières, zones d’exclusion aérienne ou démilitarisées, envoi de missions d’interposition zones d’occupation, désarmement ou limitation des armements, mise en place de systèmes militaires de dissuasion…).
2- Les acteurs militaires de la fabrique de la paix. Qui sont-ils ? Comment sont-ils choisis ? Est-ce que les appartenances d’armées et d’armes influent sur leurs motivations, leurs désignations, leur capacité d’influence, leurs visions de la fabrique de la paix ?
3- Le lien entre le rôle des militaires dans la fabrique de la paix et les formes des conflits auxquels il s’agit de mettre fin. En quoi la fabrique de la paix est influencée par la forme du conflit qui s’achève : conflits intra ou interétatiques, coloniaux ou impériaux, sur le théâtre national ou aux frontières.

Les Casques Bleus et la construction de la paix en Afrique postcoloniale


Quelques éclairages sur le rôle et la contribution des militaires africains


Dr Mohieddine Hadhri
Professeur émérite d’Histoire des relations internationales à l’Université de Tunis



Résumé de la communication
Apres avoir été l’un des acteurs-clés de la paix et de la sécurité dans le continent africain dans le sillage de la Guerre froide et de la décolonisation (Crises de Suez 1956, Crise de Bizerte 1961, la guerre civile du Congo 1960, etc.), l’ONU se retrouve encore une fois au cœur des conflits et des guerres interminables auxquels l’Afrique est confrontée depuis le début du siècle.( guerre civile en Somalie, génocide au Rwanda, conflit sécessionniste au Soudan , Jihadisme au Mali , etc.)
De ce fait, l’Afrique a été tout au long des cinquante dernières années et constitue encore aujourd’hui le principal théâtre de déploiement des opérations de maintien de la paix des Nations Unies avec près de 72% des Casques Bleus affectés sur le continent, eu égard aux crises et guerres multiformes qui secouent ce continent.
Pendant de longues années, les recherches historiques sur cette période se sont attardées trop longuement sur les aspects politiques, diplomatiques et juridiques des opérations du maintien de la paix en tant que mécanisme onusien destine à faire face aux crises et guerres africaines . Cependant, peu de recherches ont privilégié la place et la contribution combien déterminantes des unités militaires et notamment celles en provenance des pays africains dans la gestion de ces conflits mais aussi dans les processus de maintien de la paix à partir de 1960, date de l’intervention de l’ONU au Congo , en pleine guerre civile.
Dans ce contexte, cette contribution se propose sur la base des archives, des publications et des résolutions de l’ONU et de l’Union Africaine (ex OUA) d’apporter un regard rétrospectif quant au rôle des militaires africains dans le maintien de la paix en Afrique en essayant de :
1- Eclairer sur la base de quelques exemples de crises et de guerres indicatives l’apport et la contribution des pays africains en termes de contingents, d’effectifs et de personnels militaires dans la constitution des forces de déploiement, de pacification et d’assistance de l’ONU en Afrique postcoloniale .
2- Clarifier le rôle des acteurs militaires africains dans la fabrique de la paix en Afrique Qui sont-ils ? Quels sont leurs profils, leurs appartenances d’armées , leurs succès et leurs échecs? Il convient de rappeler ici que les opérations de Casques bleus déployées en Afrique par l’ONU ont été le plus souvent commandées par des officiers africains de haut rang.
3-Evoquer enfin le nouveau partenariat ONU-UA et la création en 2002 de La force africaine repositionnée, « The African Standby Force », dont la vocation est d’assumer des fonctions dans les domaines suivants : missions d’observation et de contrôle ; missions d’appui à la paix; déploiement préventif ; consolidation de la paix et notamment le désarmement et la démobilisation après les conflits etc. ..
En bref, l’ambition de cet article serait de proposer une lecture transversale quant aux dimensions militaires des opérations du maintien de la paix de l’ONU dont les retombées contribueront à redessiner les contours d’une « géopolitique de la paix», une nouvelle « Pax Africana » dans un continent qui n’a cessé d’être au cœur des enjeux géostratégiques internationaux et plus que jamais à l’ordre du jour en ce début du XXI siècle.
Mots-clés : ONU, Afrique, Casques Bleus, maintien de la paix, la force africaine repositionnée, Pax Africana.

Mohieddine Hadhri
Mohieddine Hadhri

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